L'industrie italienne du chanvre est sous une pression significative alors que le gouvernement avance avec une proposition d'interdiction de la production et du commerce des produits à base de chanvre à faible teneur en THC.
L'amendement controversé, partie intégrante d'un projet de loi sur la sécurité dirigé par Matteo Piantedosi, suscite une opposition significative de la part des acteurs de l'industrie et des figures politiques.
La décision du gouvernement suscite des inquiétudes dans l'industrie
L'amendement, qui vise à interdire la vente de fleurs de chanvre et de dérivés avec une teneur en THC inférieure à 0,2 %, a provoqué une inquiétude au sein de l'industrie. Cette décision affecterait non seulement les petits détaillants, mais aussi un secteur agro-industriel qui génère un revenu annuel substantiel et soutient plus de 15 000 emplois à travers l'Italie.
Les associations de l'industrie du chanvre ont porté le problème à la Commission européenne, évoquant des violations potentielles des réglementations de l'UE, notamment en ce qui concerne la libre circulation des marchandises.
Les actions du gouvernement italien semblent être en conflit avec le droit de l'UE établi, qui protège la commercialisation des produits dérivés du chanvre légalement produits dans les États membres.
La Commission européenne est appelée à intervenir
En réponse à la proposition d'interdiction, les députés européens du Mouvement 5 Étoiles ont formellement interrogé la Commission européenne. Ils ont demandé un examen immédiat de la compatibilité de l'amendement avec le droit de l'UE.
Les députés européens affirment que l'amendement pourrait mettre en péril des centaines d'entreprises liées au chanvre et ont appelé à une intervention rapide pour éviter sa mise en œuvre.
Selon des sources, la Commission européenne a déjà commencé un examen approfondi des plaintes déposées par les associations italiennes de l'industrie du chanvre. Ce processus, impliquant à la fois la Direction générale de l'Agriculture et la Direction générale de la Santé, pourrait déterminer l'avenir de l'industrie du chanvre en Italie.
Divisions au sein de la coalition gouvernementale italienne
Tous les membres de la coalition dirigeante italienne ne sont pas unis dans le soutien à l'interdiction. Notamment, certains représentants de Forza Italia ont exprimé des réserves.
Le député européen Flavio Tosi a publiquement critiqué l'interdiction totale, arguant qu'elle pourrait nuire aux entreprises légitimes et pousser les consommateurs vers des marchés en ligne non régulés.
La position de Tosi met en lumière la complexité de la question, suggérant qu'une approche plus équilibrée est nécessaire pour protéger à la fois la santé publique et les intérêts économiques de ceux impliqués dans l'industrie du chanvre.
Il a appelé le gouvernement à reconsidérer sa position, en soulignant les contributions économiques du secteur et l'importance des ventes régulées.
Perspectives personnelles
À mon avis, la proposition d'interdiction des produits à base de chanvre par le gouvernement italien soulève des préoccupations significatives, tant sur le plan juridique qu'économique. Bien que la santé publique soit sans aucun doute une priorité, il est crucial que toute mesure réglementaire soit proportionnée et conforme aux normes de l'UE.
L'approche actuelle risque de saper une industrie légitime qui soutient des milliers d'emplois et contribue à l'économie.
La révision en cours par la Commission européenne sera déterminante pour l'avenir de l'industrie du chanvre en Italie. J'espère que cette situation mènera à une politique plus équilibrée et éclairée qui protège la santé publique sans étouffer la croissance économique.